Lorsque je peins...

Publié le 27 Septembre 2015

Lorsque je peins...

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Lorsque je peins, il me faut déposer les armes, avancer avec humilité, accepter de ne peut être pas me trouver devant ce support vierge que j'ai l'intention de "combler" de couleurs.

Il y a un obstacle à franchir ; se dépasser soi-même pour atteindre la préhension d'une image qui n'existe pas et qui pourtant, dans le mental, depuis longtemps, combine formes et couleurs.

Parfois je brouille la blancheur de la feuille, alors il me devient plus facile de la couvrir.

Tout comme cohabitent le poète et la rêveuse qui marche dans la vie, il existe, en moi, la personne qui peint et la voyante des couleurs... Je suis double, le sensible se calquant sur le réel pour tenter de dire un peu plus que ce que le concret de la vie autorise. Je suis d'eux, je suis de vous, je suis de cette humanité qui se cherche.

Ces êtres dans le cri des couleurs, dans le fouillis du vivant, vont-ils parvenir à se frayer un chemin vers le silence qui leur ressemble, qui les rassemble ?

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Carmen P.

Rédigé par Carmen Atonati

Publié dans #Peinture

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Commenter cet article
J
Oui, ces personnages que tu peins,et qui sont toujours un brillant reflet de toi, se fraient un chemin pars les doigts, la main, les yeux pour toucher le coeur de leur créatrice. Jonas
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C
Le pastel me détend, il me renvoit l'image de ce que je suis au fond de moi. C'est très égoïste, en fait (et c'est sans doute pour ça que je ne vends pas mon travail). En ce qui concerne les mots, ils sont davantage tournés vers mes lecteurs, la lecture par autrui parachève leur matérialisation.
A
Peindre est une expérience fascinante ; plus forte qu'écrire, car elle travaille le silence...
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C
Silence mental qu'on peut habiller de musique, pour la peinture... <br /> Discipline des mots qui ne peut se faire sans atteindre un lieu de silence en nous, pour l'écriture.<br /> Les deux sont complémentaires... j'aurais du mal à choisir !