Lorsque je peins...
Publié le 27 Septembre 2015
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Lorsque je peins, il me faut déposer les armes, avancer avec humilité, accepter de ne peut être pas me trouver devant ce support vierge que j'ai l'intention de "combler" de couleurs.
Il y a un obstacle à franchir ; se dépasser soi-même pour atteindre la préhension d'une image qui n'existe pas et qui pourtant, dans le mental, depuis longtemps, combine formes et couleurs.
Parfois je brouille la blancheur de la feuille, alors il me devient plus facile de la couvrir.
Tout comme cohabitent le poète et la rêveuse qui marche dans la vie, il existe, en moi, la personne qui peint et la voyante des couleurs... Je suis double, le sensible se calquant sur le réel pour tenter de dire un peu plus que ce que le concret de la vie autorise. Je suis d'eux, je suis de vous, je suis de cette humanité qui se cherche.
Ces êtres dans le cri des couleurs, dans le fouillis du vivant, vont-ils parvenir à se frayer un chemin vers le silence qui leur ressemble, qui les rassemble ?
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Carmen P.