Mattijn Franssen
Publié le 11 Juin 2017
Chez Mattijn Franssen, l'homme semble lié au chat et les paysages qu'ensemble ils traversent n'ont de rassurant que la présence de l'animal. L'homme avance en équilibre fragile, le chat à ses côtés le guide, parfois, l'attend, souvent.... et s'il fallait déplacer des montagnes, l'être humain, tel Sisyphe, assumerait sa tâche ; il porterait la roche sur ses épaules avec le chat, perché, par-dessus. Dans aucune de ses entreprises il n'oublierait le chat, ce compagnon que l'obscurité n'effraie pas, ce compagnon d'exigence que son instinct guide vers plus de liberté. On n'adopte pas un chat, c'est lui qui nous adopte et avec beaucoup de patience il tente de nous éduquer... Il assiste à nos égarements, il nous voit brasser de l'air, nous agiter... pendant ce temps il occupe ses moments d'éternité en se léchant scrupuleusement, à moins qu'il ne laisse les rayons du soleil explorer sa fourrure.... Le chat est énergie pure, il absorbe nos zones d'ombre et quand la lumière en nous ne se heurte plus aux volets, fermés, il saute par la fenêtre en quête d'homme nouveau, à féliniser.
Carmen P;
photo : Mattijn Franssen