Nature

Publié le 7 Mars 2019

Sans cesse
réaffirmer la confiance
s' accorder au bonheur
que la nature tisse en silence
dans la continuité des jours
en ce monde où la réalité
ébranle nos émotions
donne vie à la souffrance

En silence
accueillir un autre langage
que le bruissement des feuilles
auprès de l'arbre traduit
quand l'âme devient puits
où goutte à goutte
le temps s'infiltre

L’eau

dans le drapé de sa chute
coule vive, court en corps
à contre fleur, à saute roche
et sur un frisson d'ombre
devenue porteuse

se branche
l'échappée belle

Le goût de l'arbre

Quand s'égare l'attrait p our l'arbre
on avance seul sur sol désertique
et la marche dépourvue d'ancrage
n'a plus de rythme, perd son sens

Lumineuse présence
de l'arbre que l'astre éclaire
si l'Homme la perçoit
c'est que son regard
porte soleil

Toutes les essences
dans la forêt de mon être
sont échos de Terre

Habillé d'écorces
le bouleau épelle
les noms des troncs
sacrifiés. Les pins
laissent entendre
la même litanie
Partout,
ce lent murmure...

L’arbre, encore

L'esprit dans les ramures
il m'arrive de trébucher
sur une branche aérienne
je m'éveille à la réalité
ramilles éparpillées...
confrontée à l'aplomb du tronc
à la rigueur des racines
à l'hypot'aime de la présence

Fleur

Bien avant que la lumière ne la défroisse
elle s'était emmêlé les pétales
sous le bleu immense du ciel
de tout son jaune terrestre
elle redessinait sa joie

Carmen P.