La maison de l'Être

Publié le 13 Août 2019

 

Un temps

habiter la terre de nos errances

jusqu’à l’heure où l’humus de la vie

nous rappelle l’arbre, ancestral

alors germe l’idée d’une cabane dans les bois

d’un nid dans un chêne

d’une fleur qui saurait tout de nous

mais nous ne savons lever que des actes poétiques

nos prophéties, nous les écrivons sur cloisons de papier 

elles ne sont que rêves puisés dans le silence et confiés au vent

 

La maison de l’Être est une demeure vide

la parole y circule en  soulevant les voiles

elle invite à  poser son galet de communication

- Une pierre sonnante -

Enfin, un lieu habitable !

L’aliénation de la parole

est la pire des souffrances

elle renie l’être, l’exclut

de la  perpétuelle création

du monde

 

L’hospitalité

ouvre l’espace à l’autre

sans l’illusion des murs

pour peu qu’on l’ait offerte

avant, à notre propre parole

 

Comment résonne-t-elle en notre être ?

Que devient-elle au-delà des limites

corporelles ?

 

C’est grande liberté que ce souffle

qui traverse notre corps, y inscrit

sa mémoire vive. Il nous enrobe

et nous dépasse, infiltrant l’onde

d’une parole dans une nouvelle

matrice.

 

Restera-t-il trace du passage

de l’eau vive ? Seule la mémoire

de la trace subsistera

Nous pourrons la suivre de l’âme

sur une poutre d’amour

qui soutient l’édifice

 

à jamais vide

 

.

Carmen P.

 

Rédigé par Carmen Atonati

Publié dans #Poésie

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Q
Il restera des mots, le souvenir gardé qui surgit soudain du fond de la mémoire...<br /> Il restera bien plus que ces pages délaissées.<br /> Il restera le souvenir des émotions partagées...<br /> <br /> Es-tu encore ici ?
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S
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers (lien sur pseudo) A bientôt.
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